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Brume

Test de Ogre Battle 64: Person of Lordly Caliber

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Par - publié le 26 Février 2012 à 21h36
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Ogre Battle, une série pratiquement inconnue en Europe, et pour cause, aucun de ses jeux n'a atteint le continent en format CD ou cartouche. Ce n'est que depuis très récemment que nous pouvons jouer à ces perles grâce aux consoles virtuelles comme la WiiWare. En voici l'épisode de la Nintendo 64.

Histoire

Tout d'abord, mettons en place le décor. L'histoire se déroule sur un continent appelé Zetegenia, que l'empire de Lodis, un empire religieux très puissant et influent dirigé par un pape, voudrait selon les rumeurs contrôler entièrement.
Mais nous allons nous intéresser plus précisément à Magnus, de Palatinus - un royaume vassal de Lodis se trouvant au Sud-Est de celui-ci - qui vient de finir sa formation de militaire et qui a choisi d'être affecté à la division Sud, la moins prestigieuse de toutes. Mais avec un mécontentement croissant de la population envers les nobles et Lodis, Magnus ne se rend pas encore compte qu'il devra participer à une véritable guerre civile...

Les batailles

Les batailles reflètent très bien la complexité du jeu. Elles se déroulent sur des cartes dans lesquelles, en temps réel, on donne des ordres aux unités (groupes de personnages). Le but est généralement de prendre le QG adverse, sans perdre le sien ni perdre Magnus. Il faut au passage prendre des villes permettant aux unités de mieux se régénérer que en se reposant en pleine nature, que ce soit pour leur points de vie ou leur endurance, que l'on doit garder à un niveau correct sous peine d'affaiblissement puis de repos forcé. Lorsque deux unités se rencontrent, un combat s'engage. Les personnages ne sont pas dirigés directement, ils obéissent à une stratégie choisie par le joueur, entre : autonome, viser le plus fort, viser le plus faible, viser le leader. Chacun des personnages exécute son nombre d'attaques défini, puis une fois que tout le monde a agi, l'unité ayant fait le plus de dégâts gagne et fait reculer l'autre. L'idéal étant bien évidement d'éliminer les unités adverses afin d'en être définitivement débarrassé. 
On peut y remarquer aussi un système de jour/nuit, influent entre autres sur le champ de vision des personnages. Aussi, le terrain est à prendre en compte : on ne se déplace par exemple pas aussi vite dans la forêt que sur la route. 
Bref je passe les détails, et on peut être heureux que les premières missions soient simples afin de nous adapter à ce système de bataille.

La gestion des personnages

Comme dit plus tôt, on ne dirige pas les personnages, mais des unités, composées de 5 personnages (les bêtes et monstres comptent pour deux), dont un leader (tout le monde ne peut pas être leader). Chaque personnage de l'unité se place sur une grille de 9 cases, qui déterminent à la fois les types et nombre d'attaques, et les cibles qui seront attaquées en priorité (ce dernier point n'est pas montré lorsque l'on place les personnages). Il faut prendre en compte que les bonshommes au corps-à-corps ne peuvent pas attaquer un ennemi si un autre ennemi est devant lui. 
Évidemment, les personnages sont à gérer personnellement : ils ont un sexe qui définit la liste des classes, et une classe, définissant leurs actions et les équipements qu'ils peuvent porter. De plus, il faut s'assurer quils portent le meilleur équipement possible, afin de facilement prendre l'avantage. Comme on peut s'y attendre, chaque personnage prend de l'expérience au combat pour augmenter de niveau, et donc se renforcer. 
Parmi les classes, on peut en définir plusieurs catégories : 

  • Les corps-à-corps, qui se mettent devant et qui sont là pour protéger les personnages à l'arrières et aussi donner quelques coups. 
  • Les combattants à distance, bon là le nom veut tout dire. 
  • Les soutiens, qui soignent ou lancent des maléfices. 
  • Les mages, qui utilisent euh... la magie pour attaquer. 

A noter que certaines classes ont un rôle différent selon qu'elles sont à l'avant ou à l'arrière.

Tout lire, tout !

Ogre Battle est le genre de jeu dans lequel il ne faut pas laisser passer un seul mot, que ce soient les dialogues du scénario ou les aides pour la bataille, sinon il y a de quoi sérieusement être perdu, ce qui gêne à l'immersion dans le jeu. Vous aurez en plus parfois des choix à faire, dans lesquels les conséquences sont parfois dit implicitement avant que vous ne puissiez les décider. Et comme le jeu n'existe pas en Français, si vous êtes mauvais en anglais (ou en japonnais), vous risquerez de faire des erreurs. 
A côté de cela il y a un peu de lecture secondaire, mais importante pour bien comprendre l'univers. En effet le jeu propose un arbre de personnages présentant tous les personnages que vous avez rencontrés ou dont vous avez entendu parler, avec aussi les liens entre eux, et leur affiliation. Il y a aussi une sore de petit lexique, dans lequel il y a un court historique des peuples, des pays et une explication à propos de divers groupes.

Bref

Pour ne pas que le test soit trop lourd, j'ai passé pas mal de choses, telles les légions, les alignements, l'utilisation des objets... Car Ogre Battle est un jeu vraiment complexe, duquel on connaît parfaitement tous les rouages après pas mal d'heures de jeu. Il est donc destiné aux joueurs confirmés et prêts à s'immerger à 100% dans un univers complet.


Galerie photos
Les + / Les -
  • Un scénario en béton dans un univers complet
  • Une gestion des personnages complète
  • Plusieurs fins, plusieurs déroulements possibles de l'histoire
  • Présence d'un arbre de personnages et d'un lexique, afin d'expliquer un peu ce qu'il se passe
  • Il faut vraiment se plonger dedans
  • N'existe pas en français
Evaluation
Graphismes
4.2
Des personnages en 2D dans un univers en 3D. La modélisation est correcte, mais sans plus. On sent que les graphismes n'ont pas été la première préoccupation des développeurs.
Musique
4.4
Les musiques n'ont rien d'exceptionnel, mais ont l'atout de parfaitement correspondre à l'ambiance du jeu.
Jouabilité
4.4
Un fois que l'on connaît les touches pour accéder aux différents menus, la maniabilité n'est pas un problème. En jeu, on a un pointeur, et il n'y a pas de problème avec celui-ci.
Durée de vie
5
Personnellement la première fois que j'ai fini le jeu j'ai mis environs 40 heures (ce qui est pas mal pour un jeu N64), et ce sans m'amuser à débloquer les deux classes secrètes (ça prend un peu de temps). Il faut aussi prendre en compte qu'il y a 3 fins différentes, et des choix à faire durant le jeu permettant que les choses se déroulent d'une façon légèrement différente. Bref, avant d'estimer avoir terminé le jeu à 100%, il y a de quoi faire.
Scénario
5
Le vrai point fort du jeu : nous avons là un univers posé ainsi qu'un scénario complexe, sombre, avec des retournements de situations. Le jeu peut même nous faire réfléchir sur les combats entre classes sociales, ainsi que le rôle de la religion dans la société. Bref à ce niveau-là c'est du béton, mais parfois il faut admettre que ce n'est pas forcément simple à comprendre.
En résumé
Un jeu tout bonnement excellent. Bien qu'au début ce soit dur de bien s'y plonger, dû au fait de la complexité de l'histoire et du jeu en lui-même, une fois dedans, on est dedans, et pour de bon, au point de se sentir un peu vide une fois terminé. Attention cependant, ce jeu n'est pas pour les joueurs débutants, sachez en plus que certaines batailles sont vraiment difficiles, même pour les habitués du genre.
18 /20 0
Sortie japonaise: 
14/07/1999
Sortie américaine: 
05/10/2000
Éditeur: 
Développeur: 
Plateforme: 
Portrait de Lionheart
A propos de Lionheart

Joueur ayant commencé à joué aux jeux vidéos avant même de savoir correctement parler, streamer occasionnel, fan de recherche de solutions optimisées, mais avant tout, mangeur de cookies.

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