PS3 ou pas PS3 ?

Une PS3 au rabais en Europe ?


Dans sa version européenne, la console de Sony sera privée d'un processeur permettant la compatibilité avec les jeux PS2.

Les fans sont furieux.


En Europe, la Playstation3 arrivera tard, ne sera disponible que dans sa version la plus chère, et sera moins bien équipée que ses cousines américaines et japonaises. Voilà pour résumer ce qui provoque l'ire croissante des joueurs du Vieux Continent, qui se sentent délaissés par Sony.

Le constructeur a en effet annoncé que sa nouvelle console, qui doit sortir ici le 23 mars prochain, sera différente dans sa version européenne, intégrant moins de composants. Elle sera notamment privée du processeur Emotion Engine, dédié à la rétro-compatibilité et permettant donc de jouer sur sa PS3 à tous les jeux conçus pour les deux précédentes éditions de la console. A la place, Sony intégrera un logiciel d'émulation, bien moins performant et compatible avec certains titres seulement...

Question d'économies ?

Les explications divergent. La version officielle évoque une question de timing. Se priver du processeur Emotion Engine était le seul moyen d'assurer la livraison des consoles européennes, expliquent les responsables de Sony.

Mais il s'agirait également d'une question de budget : en privant les consoles européennes de certains composants, Sony limiterait ses pertes sur le coup de fabrication. La Playstation3 coûte en effet cher au constructeur.

Frustration grandissante

Les joueurs européens se sentent d'autant plus floués que ce n'est pas le premier affront qui leur est fait. La console ne sera par exemple disponible en Europe que dans sa version la plus chère, équipée d'un disque dur de 60 Go, à 599€.

Surtout, le discours de Sony semble assez incompréhensible : un responsable européen déclarait ainsi au site ITR Games que "la rétrocompatibilité, les joueurs s'en moquent". Et Phil Harrison, patron de Sony Computer aux USA, estime dans une interview sur GameDaily qu'il n'y a jamais eu de problèmes de stock, de livraison ou de vente (alors que la PS3 se vend moins bien que ses deux concurrentes) et que le prix de la Playstation 3 ne pose problème à personne. Tout va bien, disent-ils...






Soucis et couacs
Condamnation en France, problème de brevets aux Etats-Unis, erreurs de communication, les soucis s'accumulent pour Sony.

La Playstation 3 sortira en Europe le 23 mars prochain.




Alors que les joueurs européens ne décolèrent pas d'avoir une Playstation 3 au rabais (voir post suivant), Sony continue de subir une vague de désagréments autour de sa console star. Récit en trois épisodes.

Le prix unique de la PS2. Jeudi, le Conseil de la concurrence a condamné Sony à payer une amende de 800.000 euros pour avoir forcé les revendeurs à pratiquer un prix unique sur la Playstation2 lors des réservations qui avaient suivi la première rupture de stock. En mars 2000, les consoles et jeux qui avaient été réservées étaient toutes au même prix. Même s'il a admis qu'il s'agissait d'une "pratique ponctuelle", le Conseil de la concurrence n'en a pas moins jugé qu'il y avait là d'une entente sur les prix, les revendeurs ne pouvant faire jouer la concurrence.

Un brevet bien cher payé. Sony a accepté cette semaine de payer 150,3 millions de dollars pour en finir avec le conflit qui l'opposait à la société Immersion à propos d'un brevet essentiel. Il concernait une fonction précieuse de la manette de la Playstation, le "force feedback", qui fait vibrer la manette en fonction de l'action du jeu. Un premier jugement avait condamné Sony à payer 80 millions de dollars à Immersion, mais Sony ayant fait appel et perdu, la somme a grimpé en raison des intérêts.

Polémique sur une rumeur. La PS3 va-t-elle intégrer une fonction 'media Center' dans l'avenir ? C'est une information non officielle que le blog Kotaku, spécialisé dans les jeux vidéos, a décidé de publier après vérification auprès de plusieurs sources. Aussitôt, le président de Sony Computer Entertainment aux Etats-Unis s'est fendu d'une lettre auprès des responsables du blog, expliquant qu'il coupait toute relation avec ses rédacteurs. La lettre a été bien évidemment publiée, et a fait tellement de bruit dans le milieu des joueurs que le lendemain, le dirigeant de Sony revenait sur sa décision, sans pour autant réparer les dommages qu'elle a causé à sa réputation.


Source : laposte.info