Brume

Test de Pokemon Y (X)

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Par - publié le 22 Janvier 2014 à 17h59
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Un jour je serai le meilleur dresseur…. Il est coriace ce générique n’est-ce pas ? Après plusieurs saisons en animé et plusieurs générations de bestiole en tout genre à travers différentes versions de jeu vidéo, Pokémon dévoile sa méga évolution avec les versions X et Y sur 3DS. Attardons-nous sur la Y et voyons si l’expérience de jeu est super efficace sur notre petite vie.

Pour commencer, Pokémon version Y s’avère innovant dès les premières secondes. Il ne manquait que la personnalisation du personnage pour incarner parfaitement un dresseur Pokémon. On a donc le choix entre fille ou garçon mais aussi entre le type blanc nordique, bronzé méditerranéen, et bronzé africain. Ainsi, chacun peut avoir son propre avatar en visitant les boutiques de fringues et les salons de coiffure. Voilà pour la forme du dresseur, ça n’a pas grand-chose  à voir avec les Pokémons mais l’innovation ne s’arrête pas là.
Hormis les nouveaux starters (toujours feu, eau, plante) qui ressemblent à de gentils Pokémons cette fois ci, on remarquera surtout une animation des combats toute neuve avec un rendu 3D magnifique de quoi vous faire passer l’envie d’acheter du repousse pour ne pas perdre votre temps avec des combats mollassons sur fond blanc. Ici, plus de Pokémons statiques, plus de fond blanc et toujours une bonne petite musique qui a su suivre l’univers Pokémon, et bonjour aux effets de grandeur avec un véritable environnement, des animations fluides aux graphismes soignés bien que limités mais aux dessins animés, à des attaques épiques et des réactions de Pokémons en direct des combats rendant le tout plus intéressant, plus beau mais surtout plus fun.

Le nouveau style de combat me rappelle un peu celui de Pokémon Stadium sur Nintendo 64, seulement, là, les graphismes sont plus poussés, les Pokémons sont plus nombreux et il y’a la 3D ! Seul le speaker me manque un peu pour les combats en arène mais a y réfléchir, en plus des textes qui défilent, il aurait vite été saoulant.

Relever les défis, se battre sans répit, il en faut pour être un dresseur renommé. Dans ce jeu, si on dispose d’une connexion internet, on peut se faire un paquet de potos aussi facilement que Sacha dans les animes, avec qui échanger des Pokémons, des objets mais surtout combattre. Les styles de combats sont nombreux (double, simple, classique, triple, relai...), en gros, il y‘en a pour tous les gouts et pour tous types de stratégies.

Et oui, il y a plus de stratégie dans ces versions de Pokémon au sens ou les combats peuvent parfois tourner au jeu d’échec. Avec les combats pivotants, les types, les attaques, les capacités passives et le style de jeu du dresseur, on se retrouve souvent en train de cogiter pour être sûr d’humilier l’adversaire au lieu de spammer la même attaque qui marche sur tous les Pokémon jusqu’à épuiser les points de pouvoir. C’est donc en proposant un mélange assez savoureux de combats animés, dynamique mais aussi stratégique que Pokémon Y arrive a garder un rythme de jeu continu et rapide au point de rendre parfois l’aventure et le scénario un peu lent.

En parlant de scenario, il faut reconnaitre que celui-ci ne manque pas de maturité. Contrairement à la version blanche et noire, le jeu se veut long (interminable si on veut dominer le monde Pokémon au-delà du scenario) sans avoir recourt à des astuces à la mord-moi-le-nœud du genre « le maitre dresseur est absent, tu dois aller le chercher pour le sortir du caca et l’affronter alors qu’il ne peut pas se débrouiller tout seul là où pour toi c’est very easy ». Dans ces versions, on a pas l’impression de faire de détours inutiles pour aller sauver les miches de la voisine qui a cru bon d’aller frapper sur la mafia locale parce qu’il ont marché sur sa pelouse. Ici, l’enjeu est d’ordre mondial mais surtout vital. On se bat contre la Team Flare qui veut un monde plus beau et donc pour cela, plein de mode. (Attention, il va y’avoir du spoil, si tu ne veux pas savoir certains éléments qui peuvent être agréables ou surprenant de découvrir, passe au paragraphe suivant jeune dresseur) : Donc pour avoir un monde plus beau, la Team Flare veux sélectionner les personnes les plus « stylish » et les faire survivre au cataclysme qu’ils lanceront pour tuer la population « bas de gamme ». Le but premier est donc d’empêcher cette action (évidemment) et donc de sauver le monde. /Fin du spoil.

 

HOP HOP HOP ! Ne va pas plus loin petit Pokéfan, le spoil fini ici. Alors sans spoiler l’histoire, on peut observer que ce scénar contient une dimension politique que je trouve vraiment bien ancrée dans l’actualité mais aussi une dimension philosophique concernant notre impact sur le monde, sur le sens dans lequel le monde évolue, ce que nous sommes prêt à faire et surtout, ce qu’un tel comportement peut engendrer chez certaines personnes. C’est donc encore un énorme bon point pour le jeu.

L’aspect que je trouve assez marrant, c’est que le jeu Pokémon se passe dans ce qui semble être la France. C’est l’ile de Kalos à proprement parler mais celle-ci ressemble étrangement à la France avec la capitale possédant une grande tour, un grand lot de cafés, des taxis, des plaques de rue à la française, des bérets, le TMV (train méga vitesse), des magasins de fringues mais surtout à la fin du jeu, une petite île au sud qui ressemble étrangement à la corse. Pour nous autres français, c’est assez rigolo de nous voir chez nous avec autant de clichés plus ou moins vrai (je ne parle pas de racisme, au contraire, je trouve particulièrement drôle de voir un monde français vu par les japonais et avec des Pokémons ; même si il y’a des clichés et des généralités de la culture française, c’est plutôt un honneur d’être le pays choisis pour un jeu comme Pokémon, surtout si ce dernier innove autant). Il faut d’autant reconnaitre que malgré les Pokémons et le côté un peu plus « futuriste » de l’univers, les Japonais on quand même réussit a bien représenter notre pays (en ce qui concerne les beaux cotés pittoresques bien sûr) et par ailleurs, bien réussis la fusion de la réalité occidentale avec l’univers du jeu.

Il y’a vraiment énormément de choses à dire sur les bons côtés du jeu et les innovations mais je ne voudrais pas être trop rébarbatif sur ce point, je vous laisse donc découvrir le reste par vous-même (joue au jeu… joue au jeu….), passons donc aux mauvais côtés.

Ils ne sont pas nombreux mais le jeu possède quand même certain manque ; celui qui frappe le premier, c’est qu’avec les versions heart gold et soul silver, on pensait avoir une version suivante ou on aurait notre Pokémon derrière nous car on a tous un Pokémon préféré (Goupix est trop mignon mais pour ma part, ça reste Insecateur). C’est dommage comme oubli mais bon, avec le logiciel Poké récrée où on peut jouer et caresser nos Pokémons, on va dire que c’est un oubli compensé.

Ensuite, concernant les Pokémons légendaires, il n’y a pas moyen de tous les avoir si on n’a pas internet. Par exemple, les trois oiseaux de la première saison dépendent du Pokémon que l’on choisit en starter (si on choisis le starter feu, on pourra avoir Electhor, si on choisit l’eau, on aura Sulfura et si on choisit la plante, on aura Artikodin). On n’entend pas parler des autres Pokémons légendaires (ce qui est logique quelque part vu que ça les rend plus rares et qu’on les a déjà attrapés dans les versions précédentes) mais on peut les avoir par échange ou en attendant un évent spécial mais il faut internet.

Un autre point assez triste pour un jeu qui pousse la connexion entre joueur, c’est le manque d’un mode coop dans le sens ou deux dresseurs pourraient s’entrainer ensemble ou faire des combats à deux dans la même équipe. Cela aurait renforcé les liens entre les joueurs notamment à proximité, vu que la console a les capacité de le faire, je trouve ça dommage de ne pas y avoir pensé.


En conclusion, je dirais sans trop de mal que le jeu n’est certes pas parfait mais reste une expérience incontournable pour tout dresseur qui se respecte. En plus d’un monde qui ne cesse de nous vendre du rêve, Pokémon X et Y ouvre une porte sur divers sujets de discussion et sur certaines réalités : Par exemple, le fait que le jeu se passe en France et notamment à Paris avec cette idée de mode qui pourrait mener à la mort de milliers d’innocents, me fait voir le comportement des français (parisiens notamment comme une peu partout ailleurs) concernant la trop grande importance que l’on donne à l’apparence. En plus d’avoir évolué sur le plan visuel, Pokémon a su faire un jeu de légende avec un coté intellectuel tout en restant proche de l’univers de base. Au nom des grands enfants qui ont connus Pokémon et qui voient aujourd’hui évoluer le jeu, Game freaks, Merci.


Galerie photos
Les + / Les -
  • Bon design
  • Durée de vie correcte
  • Scénario extra
  • 100% pokémon
  • Quelques oublis
  • Parfois certaines incohérences sur les mouvements
Evaluation
Graphismes
La 3D est vraiment superbe mais le détail du design du perso change entre la phase combats cinématique et la phase jeu déplacement. Dommage.
Musique
Tout ce qu'il faut pour faire du pokémon.
Jouabilité
Hormis bouger via le stick qui est un peu dur à prendre en main pour un pokémon, le jeu reste fluide et on galère pas trop à tout maîtriser comme il faut.
Durée de vie
Interminable mais le scénario manque une fois le jeu fini.
Scénario
Jamais je n'aurais cru un scénario de Pokémon si profond. Touché coulé, il décroche pour une fois la perfection.
En résumé
Un coup de cœur, une révélation, tout est dit dans ma conclusion.
18 /20 0
Date de sortie française: 
12/10/2013
Sortie japonaise: 
12/10/2013
Sortie américaine: 
12/10/2013
Éditeur: 
Développeur: 
Plateforme: 
Portrait de hawkeys
A propos de hawkeys

Né avec une super Nintendo dans les mains, je savais comment faire pour muscler mes pouces. Ma formation a commencé en 94 sur super Mario world, Zelda a link to the past, Super Castlevania IV, Street figther II et super nintendo scope 6. Dés mes 4 ans, j'ai pris la directive de jouer au RPG japonais et de me laisser envoûter par les mondes féeriques et les combats épiques (#secret of mana, FF, et fire emblem). Las d'en rester à des simulations, j'ai finis par m’enrôler dans une assos de GN mais les commentaires des jeunes joueurs sur les jeux rétros étant remplis d'ignorance, j'ai décidé de rengainer mon épée, poser mon carquois pour un temps, et refaire appel à ma manette sacrée afin de montrer que jeu vidéo n'a pas commencé par les jeux de guerres d'Activison. Mon rêve serait évidemment d'en vivre, mais pour le moment, je me contente d'éduquer mon jeune frère pour qu'il cesse de confondre Link et Zelda dans la cours de récrée.

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Commentaires

Portrait de lifeless

J'avoue avoir aimer l'expérience. C'était raffraichissant d'avoir ce groupe d'amis qui nous suivaient tout au long de l'histoire. J'ai beaucoup aimé la musique de ce jeu. (Ma soeur l'a adoré, ce jeu, et l'a même fini 3 fois XD)

Par contre, ce qui m'a décontenancée, c'est la facilité du jeu. Je veux dire, quand on est habitué aux anciennes générations, on a le reflexe de s'entrainer, mais dans cet opus, ça ne prend pas grand chose pour démolir les boss d'arène :p