Test de Final Fantasy XIII-2
Deux ans après un premier volet mémorable (en bien comme en mal), Motomu Toriyama et son équipe nous livrent une suite efficace qui tente de corriger la plupart des points faibles remontés par la communauté. Très critiqué pour sa linéarité et sa répétitivité, Final Fantasy XIII a – comme la majorité des épisodes avant lui – divisé les fans, en dépit de ses qualités. Voyons ce que la firme nous a réservé pour sa deuxième suite directe à un volet numéroté...
Une nouvelle équipe
Après avoir vécu les périples de Lightning et de ses équipiers L'cie, le jeu nous propose cette fois de partir à la recherche de cette même Lightning, qui a disparu depuis maintenant 3 ans. Serah, sœur de Lightning, est convaincue que cette dernière est toujours vivante. Ainsi, lorsqu'un jeune homme sorti de nulle part – Noël – débarque dans son village, sauve Serah d'une attaque et lui annonce que Lightning est toujours vivante, il n'en faut pas plus à Serah pour se lancer dans l'aventure et tenter de la retrouver.
Après une introduction d'environ une heure trente, durant laquelle le jeu vous propose de découvrir (ou redécouvrir) les bases du système de combat, on serait tenté de se demander si Square Enix a vraiment bien pris en compte les demandes des joueurs. Et une partie de la réponse se trouve à la fin du premier niveau, au moment où l'on découvre que l'aventure sera basée sur des voyages dans le temps ! Se dévoile alors une grande zone de type « hub », reliant toutes les époques connectées les unes aux autres. Plus tard dans l'aventure, vous aurez accès à de nombreux lieux dans diverses époques et vous pourrez vous y balader à loisir, sans être forcé de faire avancer le scénario, si le cœur vous en dit.
La seconde zone du jeu montre déjà les prémices de la nouvelle construction des niveaux. Finis les couloirs à répétition, chaque zone peut être explorée de plusieurs manières, avec des objets à dénicher (parfois très bien cachés!) et aussi des quêtes annexes à remplir. Ces quêtes vous sont fournies par les différents NPC présents dans chaque zone, comme dans tout bon RPG qui se respecte. A noter que ces quêtes peuvent être effectuées à tout moment et qu'aucune d'entre elles ne devient définitivement inaccessible. Certaines vous imposeront de voyager à travers plusieurs époques afin de résoudre un problème dont la solution ne peut être trouvée dans l'époque où vous l'avez soulevé.
Divers mini-jeux sont également présents, afin de se changer un peu les idées entre chaque série de combats. Si certains sont purement optionnels (ceux du casino), d'autres font partie intégrante de l'aventure et réclameront un peu de réflexion pour en venir à bout. Un bon point qui permet de diversifier la progression.
Gotta catch'em all
Si l'équipe ne comporte plus que 2 personnages humains, le jeu propose de capturer les divers monstres rencontrés au fil de l'aventure afin d'en faire nos alliés, et de combler le troisième emplacement de personnage du système de combat. A la fin de chaque combat, si vous l'avez terminé avec un rang élevé, vous aurez peut-être la chance de découvrir un cristal de monstre, qui vous permettra d'utiliser ce monstre comme équipier ! Il est possible de positionner jusqu'à trois monstres dans votre équipe. Chaque monstre a un rôle bien défini (les mêmes que ceux du premier volet) et donc l'utilisation de ces 3 monstres dépend de votre stratégie de rôles.
A propos des rôles, sachez qu'il est enfin possible de sauvegarder des combinaisons (jusqu'à 3 emplacements de 6 combinaisons) et de les recharger plus tard, si besoin est. Noël et Serah disposent chacun de leurs propres rôles de base et il est possible d'en débloquer de nouveaux lorsque vous remplissez une constellation de Crystarium. Contrairement au premier volet, vous êtes libre de faire évoluer vos personnages sans avoir une limite par chapitre, ce qui vous laisse booster vos personnages dans le cas où vous vous trouvez dans une situation difficile.
Si l'évolution des Crystariums des personnages fonctionne de manière similaire au premier volet (à partir des points de capacités récoltés au fil des combats), celle des monstres est quelque peu différente. Chaque monstre dispose de caractéristiques qui indiquent son potentiel d'évolution (les palliers les plus communs étant 20, 45 et 99) et ses compétences uniques. Pour faire évoluer un monstre, il vous faudra une certaine quantité d'objets spécifiques qui peuvent être achetés ou obtenus en butin de combat.
Pour finir avec les nouveautés du système de combat, je soulignerais :
- la disparition du petit temps d'attente entre chaque changement de stratégie, qui fluidifie le système,
- la présence d'une jauge de limite pour les monstres, qui vient remplacer l'absence d'invocations dans cet opus.
Une forme toujours aussi impeccable
Chez Square Enix, il y a généralement deux points qui ne déçoivent pratiquement jamais : la bande son et les graphismes. Ces derniers sont toujours aussi splendides, il nous a rarement été donné de voir un RPG japonais aussi beau sur console de salon ! Le côté artistique n'est pas en reste, avec une bonne variété de lieux (ville, ruines, montagnes, plaines...) qui ne sont que très peu recyclés du premier volet. Vous prendrez plaisir à découvrir de nouveaux endroits ou redécouvrir des lieux forts de FFXIII revisités selon l'époque à laquelle vous la parcourez. La modélisation des personnages, des monstres et les effets spéciaux en combat sont toujours de première qualité. Seul véritable bémol : la présence de nombreux ralentissements (majoritairement en-dehors des combats) qui entache quelque peu la beauté de cet opus.
Côté bande son, on retrouve Masashi Hamauzu, compositeur du premier volet, qui s'est associé à Naoshi Mizuta (FFXI) et Mitsuto Sukuzi (The 3rd Birthday) pour nous livrer une OST du tonnerre. Beaucoup de thèmes chantés et une variété musicale à toute épreuve : rap, rock, pop, orchestral... Du plaisir pour nos oreilles ! Et si chaque morceau n'est plus autant rattaché à une émotion qu'avant, il colle généralement bien au lieu visité ou au moment regardé. Certaines pistes pourront choquer les puristes (je pense notamment à Crazy Chocobo) mais elles proviennent d'une volonté du réalisateur de fournir une bande son différente de ce qu'on a l'habitude d'entendre dans la série.
Une histoire prenante et plein de DLC
Pour finir avec un mot sur l'histoire, sans trop en dévoiler, sachez qu'elle est relativement différente de celle du premier volet à plusieurs niveaux. La sensation de poursuite du premier volet, qui avait donné lieu à une linéarité tant critiquée, a été remplacée par une progression axée sur la découverte de chaque époque et des événements qui s'y produisent. On y découvre un nouveau méchant, très bien écrit et s'écartant quelque peu des clichés habituels de la série. Il vous faudra environ 25 à 30 heures pour terminer l'histoire principale, mais de nombreux éléments scénaristiques peuvent être découverts en retournant terminer les quêtes annexes afin de débloquer les fins alternatives. Certains regretteront qu'il est souvent nécessaire de fouiller le menu Dossier du jeu afin de trouver des éclaircissements sur une histoire fortement basée sur des paradoxes temporels, mais la plupart des réponses aux questions que l'on peut se poser s'y trouvent. Le final de l'aventure est époustouflant, bien qu'il se termine sur un cliffhanger censé ouvrir la voie pour un troisième volet.
Quant aux divers DLC, ils vous permettent d'acquérir majoritairement des tenues pour Serah et Noël qui n'ont aucune incidence sur le gameplay. Egalement, trois DLC dits « scénaristiques », nous permettent d'en apprendre plus sur le sort de trois personnages du premier volet : Lightning, Sazh et Snow.
Soyons honnêtes : le DLC de Snow n'apporte aucun complément à l'histoire et celui de Sazh n'est qu'un prétexte à un ensemble de mini-jeux, bien qu'il explique de manière succincte ce qu'il est arrivé à ce dernier avant d'accomplir son rôle dans cette suite. Le seul DLC qui offre un plus à l'histoire est celui de Lightning, où on découvre sa vision de l'aventure de nos deux héros ainsi qu'un aperçu de ce qui nous attend après la fin de l'histoire. Il est donc fortement conseillé de terminer l'histoire principale avant de s'attaquer à ce DLC. Ce dernier propose également des mécaniques de combat et des jobs différents, pour s'adapter au fait que Lightning est seule au combat.
- Côté artistique au top
- L'histoire et son méchant, bien trouvés
- Durée de vie confortable (plus de 25 heures)
- Toujours aussi fun
- Une difficulté largement rabaissée
- Des ralentissements nombreux
- Beaucoup de DLC payants
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Commentaires
C'est un peu dommage mais à mon sens oui. Y a un résumé du 1 dispo depuis l'écran titre du 2, et le début du jeu spoile à mort la fin du 1. Soi-disant ils ont prévu chaque épisode pour être standalone mais honnêtement quelqu'un qui n'a jamais joué aux 2 premiers ne comprendra rien au scénario de Lightning Returns lol
On peut l'apprécier si on a pas fini le premier FFXIII ?
Non, tout est neuf dans Lightning Returns à part une partie des monstres, quelques modèles de persos/animaux.
Y a plus d'éléments réutilisés dans le 13-2, mais même dans celui-là la plupart des choses reprises de FF13 ont été modifiées pour paraître différentes.
Je craignais que ça soit du réchauffé, mais pas du tout en fait.
La promo de Humble Bundle tombe à pic !
A FF13 je mettrais 18, et Lightning Returns 17.
LR a le meilleur système de combat des 3 et j'adore les 3, mais la direction qu'a pris le scénario après la fin du 2 n'était pas tout à fait ce que j'envisageais. Mais au moins ça répondait à la majorité des points en suspens !
Je ne publierai pas de test des autres jeux car ça fait trop longtemps que je les ai finis.
Ce test là il dormait sur mon disque dur depuis l'époque où le jeu était encore assez frais dans ma mémoire pour pouvoir le rédiger, soit quelques mois après que je l'ai fini (courant 2013).
J'ai fini LR en 2014, ça commence à faire trop loin.
A côté de ça, Lightning Returns, tu lui mettrais combien ?